HdA 1res – Cours du 4 juin : Interview d’une restauratrice d’art, Julie Chanut

Pour préparer cette interview, nous avons regardé le documentaire d’Arte sur la restauration de la Sainte Anne de Léonard de Vinci.

  • Quel matériel utilisez-vous ? Quel matériel pourriez-vous abandonner ? Quel matériel ne pourriez-vous pas abandonner ?

J’utilise le scalpel, la loupe, le microscope, des instruments de mesure, les lunettes loupe, une lampe pour reproduire la lumière du jour, la spatule collante, les bâtonnets de coton. Il y a peu de fournisseurs spécifiques pour la restauration d’art, on utilise donc des outils cosmétiques, des outils de dentiste, de vétérinaire… On a aussi beaucoup recours au système D. Une table aspirante, par exemple, coûte dans les 10 000 € mais on peut en bricoler une soi-même.

  • Est-ce que vous devez garder le silence sur certaines œuvres que vous restaurer ?

Oui, assez souvent quand on travaille pour des particuliers (ex : pour un musée qui n’avait pas encore ouvert en Grèce, la fondation Goulandris à Athènes, à cause de l’assurance, pour des Monet, Van Gogh, Picasso). Mais le prix payé à la restauration ne change pas en fonction de l’artiste : le taux horaire reste le même.

  • Vous est-il déjà arrivé de faire tomber une œuvre par terre ?

Non mais c’’est arrivé à une collègue. Cela créé une déchirure mais cela se remet très bien en place dans le moment. Mais cela peut être pris en charge par l’assurance.

  • Combien gagnez-vous ?

Pas des masses ! Cela dépend beaucoup d’une personne à l’autre ; l’an dernier, pendant le confinement, à peine un Smic ; habituellement, aux alentours de 4000 € par mois.

  • Quelle œuvre la plus détériorée que vous avez eu à restaurer ?

Celle du musée de Montargis suite à une crue en 2017 car les réserves étaient dans des coffres inondés. Pendant 3 jours, les œuvres étaient dans l’eau (sculptures, peintures). Des pastels de Degas ont été perdus ; des œuvres avaient des phénomènes de blanchiment. Des peintures du XVIIe peinte sur une base d’argile, au contact de l’eau, ont la particularité que la peinture se détache de la base, ce qui rend la restauration difficile.    

  • Quelle a été la restauration la plus courte ?

Il y a des restaurations très courtes, quand il n’y a rien à faire sauf à nettoyer au pinceau souple : cela prend 30 minutes.

  • Avez-vous déjà raté une restauration ?

Non car il n’y a pas de surprise. Si on rencontre des éléments inattendus, on en discute au fur et à mesure. Mais on ne fait pas toujours au mieux pour l’œuvre : il faut rentrer dans un budget prévu, et parfois on demander juste de cacher la misère, de cacher une restauration précédente qui a mal vieilli. 

  • Avez-vous une anecdote sur votre métier ?

J’ai une anecdote sur les gens qui comprennent pas ce métier, car on est plus comme des archéologues que comme des artistes. Une fois, quelqu’un m’a demandé si je peignais sur des assiettes parce que cette personne ne comprenais pas ce que je faisais comme métier !

Une autre anecdote : j’ai travaillé sur un tableau qui appartenait à un personnage historique lugubre et c’était impressionnant car cela faisait froid dans le dos.

Une dernière anecdote : lors de ma 2e restauration, j’étais censée enlever sur une peinture du XIXe de Vénus et Cupidon les vernis et les repeints de différentes catégories (NB : il existe des repeints de réparation et d’autres de pudeur, à savoir quand on rajoute des vêtements sur les sexes apparents, par exemple dans le Jugement dernier de Michel Ange, ou encore des repeints pour remettre au goût du jour). Quand j’en suis arrivée aux nuages, j’ai dégagé quelque chose qui ressemblait à un oiseau mais qui était une main originale qui surgissait du bas du tableau… La toile était en fait un jugement de Pâris et on n’avait qu’un tiers du tableau original ! On a lancé des recherches pour voir si dans les salons des années 1810 il y avait une trace de ce tableau ; la signature avait été changée et c’est grâce à la matière de l’œuvre qu’on a retrouvé les fournisseurs de toile, le format de toile etc. Le peintre s’appelle Berthon et on avait essayé de le faire passer pour Prudhon. On a retrouvé la trace de ce tableau et est actuellement en possession d’un particulier. Il y aura bientôt une publication à ce sujet.

  • Est-ce que vos parents sont dans le milieu ?

Non, ils sont dans la musique ; ils sont dans l’art quand même mais pas dans les beaux-arts.

  • Travaillez-vous en collaboration ou seule ?

Cela dépend des tableaux et des besoins, du temps imparti… Les musées demandent à ce qu’on travaille sur un lot (ex : 10 œuvres). Il y a des concurrences entre les ateliers sur certains marchés ; mais on travaille à deux assez souvent.

  • Êtes-vous attachée à une œuvre que vous avez restaurée ?

Un peu à toutes car j’ai tendance à les personnifier. Le but est de transmettre aux générations futures, ce qui créé un lien particulier avec chaque oeuvre.

  • Êtes-vous tombée par hasard sur une des œuvres que vous avez restaurée ?

Non car je sais où elles sont conservées ou exposées ! Au Petit Palais il y aura bientôt une toile de Boldini que j’ai restauré ; c’est un portrait de femme.

  • Êtes-vous nombreux à faire ce métier ?

Non, on doit être 1200 en France toutes disciplines confondues (peinture, sculpture, archéo, photo, objets d’arts, textiles, cuivre, vitrail…) dont 400 restaurateurs de peinture. Avant, on pouvait apprendre sur le tas mais maintenant il y a des formations avec entrée sur concours ou dossier et il y a très peu de lauréats (3-4 par école par an, et il y a 3 écoles).  

  • Comment avez-vous entendu parler de votre métier ?

Je ne sais plus trop : j’ai fait histoire des arts au lycée et à la fac mais je ne me suis pas trop posé la question du métier que j’allais exercer, je travaillais à côté pour payer mon appartement. Mais je savais que je n’étais pas versée dans l’enseignement. Avec ce métier de restauratrice d’art, j’apprécie de pouvoir allier une connaissance pratique et une théorie de l’art. Le cours de Physique appliqué à l’histoire de l’art m’avait passionnée et a sans doute créé un déclic. 

  • Est-ce qu’il y a quelqu’un de connu dans le game de la restauration ?

Il n’y a pas de star de la restauration car c’est un métier de l’ombre ! La personne qui a restauré la Sainte Anne le Léonard de Vinci est une des plus connues. Mais nous, nous avons des collègues que l’on reconnaît. Les stars pour le grand public, sont celles qui ratent (cf les restaurations ratées en Espagne récemment…) !

  • Est-ce un métier de passion ? Avez-vous eu le coup de foudre pour ce métier ?

Oui, je n’ai eu que de belles révélations successives et j’ai beaucoup aimé mes études comme j’aime mon métier, malgré les difficultés pratiques. C’est un métier de passion qui comporte une belle mission, celle de transmettre.

  • Aimez-vous dessiner par ailleurs ?

Pas spécialement ; on nous demande de savoir dessiner et peindre à l’école, mais c’est pour savoir comment reconnaître un glacis par exemple ; je n’aime pas dessiner plus que cela.

  • Avez-vous déjà fréquenté des faussaires ?

Non mais j’ai déjà restauré des faux, souvent des Picasso. La différence entre un faux et une copie, c’est qu’il y a une intention de tromper. En tant que restaurateur, on peut dire que ce n’est pas un Picasso à plusieurs indices car ce n’est pas toujours une question de datation. Il peut parfois il y a avoir des supposés faux qui s’avèrent vrais : ils sont bien conservés, bien restaurés. La réponse est dans la matière (réseau de craquelure, utilisation du glacis…).

  • Quel est votre peintre préféré ?

Van Gogh ; en restaurant certaines de ses toiles, j’ai vu que c’était très bien peint. Il y a un vrai savoir-faire dans la mise en garde de la peinture ; et j’ai même retrouvé une empreinte digitale du peintre dans une partie cachée. Certains pigments qu’il utilise ne tiennent pas bien le temps : en le décadrant on retrouve les couleurs originelles, en l’occurrence un rouge coquelicot très vif. Ce que j’aime dans la peinture, c’est la couleur.

HdA 1res – Cours du 28 mai : Exposé sur le design des monoplaces (F1)

Merci à Gabriel Delmas et Lou-Maxence Schmitt pour ce brillant exposé sur le design des monoplaces en F1 !

L’accident de Romain Grosjean en 2020 et le rôle du halo

Cela a été l’occasion pour nous de faire le lien entre course automobile et cinéma en parlant de Claude Lelouch et de sa traversée de Paris en 1976 :

Et de son dernier court-métrage sur le Grand rendez-vous :

Et comme le disait Enzo Ferrari : “C’est beau parce que ça va vite” !

HLP 1res – Cours du 25 mai : Interview de Clélia Renucci, autrice

  • Mle Gérome : Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Clélia Renucci, autrice de plusieurs ouvrages dont un essai et deux romans, Concours pour le Paradis et La Fabrique des souvenirs (Albin Michel).

  • Mle Fontaine : Quelles sont vos inspirations (en général) ?

Mes inspirations sont nombreuses ; j’aime particulièrement les romans du XIXe siècle, comme ceux de Flaubert, Zola, Balzac… Pour Concours pour le Paradis, j’avais une scène d’accouchement assez horrible à écrire : je me suis inspirée de Zola, car j’étais sûre de trouver une scène aussi terrifiante chez lui !

  • M. Machado : Est-ce compliqué de vivre de sa plume quand on est une jeune autrice (quand on a sorti que 2 livres)?

C’est toujours compliqué de vivre de sa plume : en général, un auteur gagne environ 2 euros par livre grand format vendu (et 60 centimes par livre de poche). Heureusement, mon premier roman s’est bien vendu : de là à dire que je pourrais en vivre, ce serait un peu exagéré !

  • Mle Gérome : Comment avez vous eu l’envie d’écrire sur Venise et sur cette toile le Paradis ?

J’ai eu cette envie en visitant le Palais des Doges à Venise et en lisant un cartel dans la Salle du Conseil à propos de ce fameux concours de peintres. J’ai tout de suite eu envie d’écrire cette histoire ! Je me suis ensuite rendue à l’exposition du Louvre sur les dessins préparatoires du Tintoret et du Titien et j’ai pu accéder aux archives, ce qui était une très belle expérience.

  • Mle Huchette : Avez-vous toujours voulu être autrice ?

J’ai toujours voulu écrire, sans trop savoir pourquoi, et même si je n’ai jamais écrit pour moi-même (je n’ai jamais tenu de journal intime par exemple). J’ai toujours écrit pour le travail !

  • Mle Gérome : Il vous a fallu combien de temps pour écrire ce roman ?

Il m’a fallu environ 9 mois : je fais des recherches pendant plusieurs mois, puis j’établis un plan et enfin je passe à la rédaction pendant 3-4 mois, qui sont suivies de nombreuses relectures.

  • Mle Rocquemont : Quel est votre parcours d’étude ?

J’ai fait un bac littéraire, puis une prépa littéraire et des études de lettres. J’ai aussi fait un master de communication et j’ai exercé deux ans dans une agence de pub. J’ai notamment travaillé au slogan de la pub Krys, « Vous allez vous aimer ». Mais je n’étais pas faite pour n’écrire qu’une phrase !

  • Mle Rameau : Est-ce que le confinement vous a donné plus d’inspiration ou vous a posé problème pour écrire ?

Le confinement a été une période incroyable ; je vivais à New York et le confinement y était très respecté. J’ai bénéficié du temps nécessaire à l’écriture de mon deuxième roman, La Fabrique des souvenirs, qui va sortir à la rentrée.

  • Mle Gerome : Quand vous écrivez, avez-vous déjà un plan bien défini ou est-ce que vous voyez au fur et à mesure de la rédaction ?

Je ne peux pas écrire sans plan ! Donc oui, j’écris toujours avec un plan bien défini à l’avance.

  •  Est-ce que vous avez une anecdote à nous raconter sur votre carrière ?

Lorsque j’ai gagné le prix du Parisien Week-end, j’ai été invitée sur le plateau de l’émission de Laurent Ruquier. J’ai été appelée à 6h du matin à New York et on m’a dit de monter de l’avion de 10h pour Paris : le soir, j’étais en plateau et en plein jet lag ! Mais cela s’est très bien passé.

  • Mle De Toldi : Est-ce compliqué d’être une femme dans le milieu littéraire ?

Oui, cela l’est encore un peu mais cela va changer avec #MeToo. J’ai notamment remarqué quand j’ai sorti mon premier roman que la moitié des premiers romans étaient écrits par des femmes alors que ce n’était plus le cas pour les deuxièmes romans…

  • Mle Gérome : Comment voyez-vous les lecteurs ? Quels rapport entretenez-vous avec eux ?

Les rapports avec les lecteurs ont beaucoup changé avec les réseaux sociaux : on retrouve une proximité avec eux qui ressemble à celle des salons de lecture du XIXe siècle. Sur Instagram, on trouve beaucoup de bookstagramers par exemple. A l’inverse, sur les salons types « Salon du livre », on est parfois très seuls en tant que jeune auteur ou autrice car les lecteurs viennent voir les gens connus (et il y en a beaucoup chez Albin Michel) : il faut essayer d’appâter le chaland et ce n’est pas facile !

  •  M. Guillon : Lisez-vous les critiques de vos livres ou préférez-vous vous abstenir ?

Je lis les critiques de mes livres même si cela ne m’aide pas beaucoup : les critiques négatives sont pertinentes mais j’aurais du mal à écrire autrement !

  • Mle Gérome : Avez vous des préférences de genres littéraires ?

Oui, j’aime beaucoup les romans du XIXe siècle ! Mon genre préféré reste le roman. Dernièrement, j’ai beaucoup aimé Jean-Michel Guenassia, Le club des incorrigibles optimistes ; Virginie Despentes, Vernon Subutex ; et Luca di Fulvio, Le Gang des rêves.

  • M. Guillon : Que pensez-vous des livres numériques ? Etes-vous rémunérée de la même manière ?

Je trouve les livres numériques très pratiques mais on fixe moins le souvenir du texte dans ce format-là. Je suis moins rémunérée avec un livre numérique car il ne coûte pas la même chose à fabriquer et est donc vendu moins cher.

HdA 1res – Cours du 21 mai : Interview de Désirée Conti (Vissi d’arte)

Questions générales

  • En quoi consiste votre travail ?

Je dirige un centre culturel ; c’est un centre qui s’occupe de culture : on y trouve un atelier de production créative, des cours de langues… C’est un centre culturel privé et de petite taille, qui existe depuis 9 ans. Aujourd’hui, on y a toute une équipe de profs, une chargée de communication ; je suis directrice et je supervise l’ensemble tout en continuant à donner des cours. Je suis donc prof d’italien, de français, médiatrice culturelle et organisatrice d’événements.

  •  Travaillez-vous seule ou en équipe ?

Je réalise beaucoup de travail en équipe. Seule, je décide du planning mais ensuite, pour la réalisation, je travaille en équipe (ex : cours d’allemand). Aujourd’hui, j’accepte de ne pas toujours tout faire, je sais déléguer. Mais quand je dis seule, je pense « deux » car mon compagnon gère le centre avec moi.

  • Comment avez-vous entendu parler de ce travail ?

Quand on étudie, on ne sait pas trop ce qu’on va devenir professionnellement. Quand on fait des lettres, de la philosophie de la communication, de la médiation interculturelle, il faut être créatif car on n’a pas de débouché clair et direct. Je voulais trouver un emploi qui réunisse toutes mes envies. Je savais jute que je voulais travailler dans la culture et organiser des événements. Quand je suis arrivée en Uruguay, je ne connaissais rien, j’ai trouvé les réponses en cheminant.

  • Comment vous êtes-vous formée à ce métier ?

J’ai d’abord été professeure de langue puis j’ai étudié la communication sur le plan philosophique. J’aurais pu être mieux formée, par exemple pour la rédaction d’un projet. Je me suis donc beaucoup formée sur le terrain et maintenant je peux déléguer certaines tâches (comptabilité…). .

  • Faut-il une qualité, un talent particulier pour exercer ce métier ?

Il faut avoir de l’empathie, pouvoir comprendre les autres et se mettre à leur place sans juger, savoir être avec les gens. Il faut être très organisé et savoir gérer plusieurs choses en même temps. Il faut aussi savoir trouver les bons collaborateurs, en qui on peut avoir confiance.

  • Avez-vous une anecdote à nous raconter ?

L’année dernière, on était en plein distanciel, j’étais à la maison en train de donner un cours ; il y avait d’autres profs qui faisaient pareil. Mon compagnon le faisait aussi au centre culturel ; une collaboratrice, Victoria, le faisait aussi dans le nouveau local. Un monsieur vient pour installer l’interphone, et touche une canalisation : le centre culturel est inondé, on ne savait pas où était la vanne d’arrêt d’eau et Gabriel a continué à donner cours avec les pieds dans l’eau.

Questions sur les métiers de la culture selon les pays

  • Comment les différents pays où vous avez habités soutiennent-ils la culture ?

En pratique (finances), en Uruguay il y a du soutien depuis une quinzaine d’années mais ce n’est pas suffisant. Les gens du théâtre, les musiciens ne sont pas soutenus. En France, l’intermittence du spectacle est un système merveilleux : cela n’existe ni en Uruguay ni en Italie. Il faudrait faire plus pour la culture et pour l’éducation car l’idée prédomine que la culture n’est pas l’urgence. Mais les Uruguayens sont très curieux, ont envie d’apprendre.  Ils se désignent comme le « petit pays », écrasé entre le Brésil et l’Argentine : ils sont donc tournés vers l’ailleurs. En Uruguay, il y a un amour pour le ballet : les spectacles sont toujours complets. En Italie, il n’y pas d’intermittence mais il y a davantage d’aides sociales pour tout le monde.

  • Qui sont les gens qui font vivre la culture dans ces différents pays ?

En Uruguay, l’attention à la culture vient de tous les côtés ; certains événements attirent des catégories particulières. Concernant la culture italienne, il y a beaucoup d’intérêt car il y a beaucoup de gens d’origine italienne en Uruguay (il y a même des associations italiennes par région en Uruguay : Rome, Naples…). Le théâtre est plutôt pour les gens plus âgés, le cinéma attire plus les jeunes… Il y a aussi un lien fort avec l’Espagne.

  • Comment faites-vous actuellement, pour donner des cours artistiques et organiser des spectacles ?

Il faut beaucoup de créativité : on donne des cours à distance. Pour le côté musique, c’est plus compliqué. L’activité qui a le plus souffert, c’est le chant et la chorale, comme toutes les activités collectives (ensemble musical). Pour s’en sortir, il ne faut pas trop penser à ce qu’on avait et se concentrer sur ce que l’on a. Par exemple, on peut donner des cours dans le centre du pays en visio.   

Questions sur l’Uruguay

  • Quel est votre artiste uruguayen préféré ?

Le Rio de la Plata est le fleuve qui sépare l’Uruguay de l’Argentine et une zone où la culture et la musique est similaire en Uruguay et en Argentine (zamba, tango, milonga) : on y trouve un mélange de mélancolie et de virilité, que j’aime beaucoup. Alfredo Zitarrosa est un grand artiste urugayen de milonga.  

  • Quel film regarder pour découvrir l’Uruguay ?

Le cinéma n’est pas l’art le plus prisé en Uruguay ; la musique y est très présente. Un film, La noche de los doce anos, parle néanmoins de la dictature uruguayenne. Hier, 20 mai, était le jour qui rappelle la dictature, qui a commencé dans les années 70 (1973) et a pris fin dans les années 80 (1985) : ce jour-là est organisée une marche du silence pour garder le souvenir des disparus (desaparacidos).  

Un film argentin, Le secret de ses yeux, a gagné l’Oscar du meilleur film étranger et retrace bien l’histoire de cette dictature.

  • Que reste-t-il de la culture indienne dans l’Uruguay d’aujourd’hui ?

L’histoire uruguayenne est aussi douloureuse sur le plan de la colonisation : ce n’est pas là où il y a une identité forte sur le plan des cultures indigènes. C’est plus développé en Bolivie ou au Pérou. C’est le pays le plus européen de l’Amérique du Sud.

Questions interdites

  1. Combien gagnez-vous ?

Pas suffisamment pour rémunérer le nombre d’heures travaillées ! Mais j’aime ce que je fais et je vis bien, alors que l’Uruguay est un pays cher.

  • Quel serait votre métier idéal ?

Regardeuse pour séries de télé (polar comme Il commissario Montalbano, Rocco Schavone ; dans les hôpitaux) ! Mais j’aime beaucoup mon métier ; j’aimerais avoir davantage de temps libre.

  • D’où vient « Vissi d’arte » ?

De Tosca, l’opéra de Puccini : c’est un aria de soprano qui veut dire « J’ai vécu d’art ».

HLP 1res – Cours du 20 mai : Le cheval dans les bestiaires

I. Le propre de l’homme (philosophie)

II. L’homme et la bête (littérature)

a. La belle et la bête

b. Les bestiaires

Le cheval a plusieurs caractéristiques dans notre imaginaire ; elles sont reprises dans différents bestiaires.

Dans Jappeloup (2013), le cheval est craintif, rétif mais il est très attaché à son cavalier : il est montré comme fidèle, comme performant, et il permet à son cavalier de gagner des courses.

Le cheval est perçu comme un animal au service de l’homme et peureux. Dans Game of Thrones, à plusieurs reprises, les personnages galopent des heures pour porter un message important : le cheval est vu comme un outil, sans attachement à son maître. Il est vu comme peureux et impressionnable : pendant les scènes de guerre, il peut se cabrer et faire tomber le cavalier.

Dans les dessins animés, les chevaux sont représentés comme des loyaux compagnons. On peut prendre pour exemple le cheval de Woody dans Toy Story, Pile poil. Woody est un personnage de cow boy, comme Lucky Luke qui a pour cheval Jolly Jumper. Ces deux personnages font référence aux personnages de chevaliers dans les romans de chevalerie du Moyen Âge, où les grands chevaliers/princes ont un cheval : dans le roman d’Alexandre, le cheval d’Alexandre s’appelle  ainsi Bucéphale.

Doriann Machado : « Nous pouvons relever le cheval d’Alexandre le grand, nommé Bucéphale, qui va être le symbole lors sa conquête du monde. En effet ce cheval va avoir devenir l’emblème d’Alexandre le grand ; son nom « Bucéphale » a été donné à de nombreuses villes après leur prise par Alexandre. Ce cheval était décrit comme une part d’Alexandre lui-même car il figure sur la fameuse fresque très connue de la bataille de Gaugamel : il est l’élément le plus imposant de cette fresque, Alexandre étant au centre de l’attention.

Nous pouvons ensuite relever le cheval de Troie. Ce cheval qui était l’emblème de la ville de Troie assiégée par les Grecs commandés par Agamemnon ; Agamemnon fit construire ce cheval avec l’aide et les idées d’Ulysse pour entrer par surprise dans la ville. La ruse fonctionna et la ville tomba après l’entrée des troupes grecques dont l’un des commandants était le légendaire Achilles. » NB : Aujourd’hui, on appelle certains virus informatiques des « trojans ».

Mle Gérome : « Le cheval est un grand mammifère herbivore et ongulé à sabot unique. C’est l’une des espèces de la famille des équidés. Le cheval est avec le chien, le chat celui qu’on rencontre le plus souvent dans le cinéma. Comme l’histoire des peuples et civilisations s’est écrite à dos d’un cheval, il est logique que le cinéma s’en soit inspiré pour créer les grandes fresques historiques Western et les films de cape et d’épées dans lequel les chevaux jouent un rôle essentiel. Par exemple, dans l’Odyssée, les grecs construisent un cheval en bois immense pour pénétrer dans Troie. Ici, on peut interpréter qu’ils ont utilisé un chevall afin de montrer que les chevaux étaient les compagnons de l’homme durant les guerres ou que ils ont crée ce cheval pour rendre hommage à un Dieu tel que Athéna ou bien encore pour montrer la puissance d’un cheval ainsi pour montrer la puissance des grecs. Le cheval peut se montrer très amical et peut même devenir le meilleur ami de l’homme dans Cheval de Guerre ou on peut une complicité entre un homme et un animal. Dans ce film, le cheval se montre doux vis à vis de son ami qui est considéré ici comme un objet car il va être forcé de se faire monter par des soldats et qu’il ira sur le front, ce qui montre la soumission de l’animal qui n’a pas le choix et qu’il doit seulement obéir malgré qu’il conteste en le faisant savoir au début du film. En conclusion, le cheval est un animal puissant qui peut être utilisé dans diverses circonstances (guerre, fermes,champs…). Cet animal est également très têtu, il fait directement savoir lorsque quelque chose le dérange. D’après Gustave Lebon, à la fois philosophe et cavalier: le cheval est “peu intelligent, il parait doué d’une mémoire représentative fort supérieure à celle de l’homme et, s’il savait parler, il obtiendrait sans doute bien des prix dans les concours scolaires. »

Ml Weiss : “

J’ai choisi le dessin animé Spirit dans lequel on retrouve le cheval, personnage éponyme car ce dernier porte le nom Spirit. Celui-ci un cheval marron aux pattes plus foncées. C’est un mal puissant par sa force, intelligent par ses capacités intellectuelles mais il est surtout indomptable. Spirit reste un cheval très généreux et attentionné car il fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour protéger ses amis. Ce dernier a un grand esprit protecteur qui le pousse parfois à agir avant de réfléchir. Pour finir, sa meilleure qualité reste son sens de l’orientation car il a la meilleure connaissance du Grand Ouest ce qui fait de lui un guide parfait.  

Le second cheval que j’ai choisi appartient également au film de Spirit mais cette fois-ci il n’est pas un personnage éponyme car il se nomme Boomerang. C’est un cheval à la fois très adorable et loyal qui aime également beaucoup l’humour et faire des blagues. Ses passions regroupent la nourriture et les rires. C’est pour ces qualités que tout le monde l’aime !”

Mle Pouliquen : “

          La principale faculté du cheval est la mémoire et l’instinct, sa sensibilité et son impressionnabilité sont extrêmement développés. 

Gustave Le Bon, à la fois philosophe et cavalier, a dit: « Peu intelligent, il paraît doué d’une mémoire représentative fort supérieure à celle de l’homme et, s’il savait parler, il obtiendrait sans doute bien des prix dans les concours scolaires ! » Le cheval n’est donc pas doté d’une grande intelligence. 

Dans le film Jappeloup (2013) le cheval n’a pas vraiment le profil pour faire une course , il a de nombreux défauts mais une détente et des aptitudes épatantes. 

Dans le film L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (1998) un cheval s’est sacrifié pour protéger sa cavalière lors d’un accident. “

Ci-dessous un texte d’Alexandre Vialatte sur le cheval :

Fr 1res – Cours du 18 mai : Interview de Michel Goujon, agent littéraire et écrivain

Le parcours professionnel (éditeur)

  • FONTAINE Romane : Diriez-vous que vous avez un parcours atypique ?

Je ne parlerais pas de parcours « atypique » car il y a toujours des parcours généralistes dans l’édition ! J’ai commencé par Sciences Po et ai été également formé au contrôle de gestion et à la finance.

  • DE TOLDI Maguelonne : Qu’est-ce qui vous a permis de choisir ce secteur ? Aviez-vous fait un stage ? 

C’est la lecture de Dostoievski qui m’a donné l’envie de travailler dans le livre ; je n’ai pas fait de stage.

  • ALTUR-ORTIZ Martin : Faut il lire beaucoup quand on travaille dans l’édition ?

Oui, et ma formation à la lecture rapide m’a été à ce titre très utile, tant pour mon activité d’éditeur que d’auteur.

  • ​MINOT Lucille : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué pendant votre carrière ?

Ce sont des rencontres : celle de Françoise Chandernagor d’une part et de Paul Auster d’autre part.

  • ​SCHERER Anais : Avez-vous une anecdote amusante à raconter en rapport avec votre parcours professionnel ?

Oui et elle concerne Philippe Le Gloagen, patron du Guide du Routard : quand Luc Ferry était ministre de l’Education Nationale, un appel d’offre a été publié pendant l’été pour faire un Guide de l’Etudiant. Philippe Le Gloagen a quitté île de Ré pour répondre à l’appel d’offre le 25 août au ministère ; nous nous sommes retrouvés lui et moi seuls au Ministère, à attendre le délégué du ministre dans un escalier en colimaçon. Et nous avons obtenu l’appel d’offre, pour un tirage à plus d’un million d’exemplaires.

Le métier d’agent littéraire

  • BOULLET Maylis : Faut il une qualité / un talent en particulier pour exercer le métier d’agent littéraire ?

Il faut de l’empathie car les auteurs ont personnalité compliquée ; il faut avoir l’âme d’un coach et savoir compter, aimer le produit. Une série télé, Dix pour cent, montre bien actuellement le métier d’agent ; en littérature le chiffre est plutôt de 15% et on a à faire avec des personnalités plus écorchées.

  • ​GEROME Thais : Faut-il être déjà célèbre pour être publié ?

Je répondrais : « oui mais… » La vie est difficile pour les auteurs qui ne sont pas célèbres ; pour les autres, avec beaucoup d’opiniâtreté et conviction de la foi du charbonnier, il faut y penser tout le temps. Autres moyens : autoédition et édition participative, qui est à compte d’éditeur (Nouvelles Plume, Les nouveaux auteurs). 2 types d’usagers sur cette plateforme : fanatiques de lecture et auteurs pour qu’il y ait un tri de manuscrits grâce au travail de ces lecteurs bénévoles.  Les grandes maisons favorisent les auteurs déjà connus. Tous les ans, 15000 nouveaux manuscrits sont envoyés dans les maisons : il faut être convaincu.

  • GEROME Thais : Quelle est la procédure pour vous proposer un manuscrit ?

Il faut les proposer de façon numérisée aux éditeurs, au service des manuscrits. Des stagiaires les reçoivent et les trient.

  • GEROME Thais : Comment se rémunère un agent ?

Un agent est rémunéré de 10% à 15% de l’auteur (entre édition princeps, cession à l’étranger, cession à des clubs, audiovisuel etc.). L’agence Anago est à 15%.

  • GEROME Thais : Certains auteurs craignent que les agents ne reformatent leurs manuscrits pour les rendre plus commerciaux, qu’en pensez-vous ?

Cela peut être vrai mais c’est un travail collaboratif, qui est à géométrie variable : si l’auteur n’aime pas qu’on touche à son travail, cela peut être compliqué. Certains agents peuvent être ghost writers de leurs auteurs.

  • ROCQUEMONT Clemence : Quels sont vos espoirs professionnels pour le futur?

J’ai des projets très importants : je travaille sur une tétralogie allemande intitulée « Une histoire allemande » dont chaque histoire est indépendante des autres. La tétralogie va de 1933 à 1939. Le premier volet est sorti en septembre 2020, le deuxième va sortir à la rentrée littéraire de septembre 2021. Le projet est aussi celui d’adapter les prochains volets en BD. Le but est de développer également ces publications à l’international (j’ai pris un agent allemand) et d’aller vers une adaptation en série, les séries historiques ayant le vent en poupe.

L’écriture (biographies)

  • ​ FALEMPIN Céleste : Quelle était votre motivation pour écrire une biographie sur Daft Punk? Les rencontrer ?

Le 14 juillet 2017, à la fin du défilé, le président Macron et le président Trump font face à la fanfare multi armée qui joue un pot pourri des Daft Punk. Le Président Macron est content, le président Trump non, car il avait peur d’un piège. Quand la séquence a été finie, je me suis dit, avec mon fils Camille, fan des Daft Punk, qu’il y avait là un phénomène international et transgénérationnel. Le lendemain, nous avons décidé d’en faire un livre. J’ai contacté un ami, Yves Bigot, président de TV5 Monde, qui a accepté le projet et nous avons publié l’ouvrage en y travaillant tous les trois.

La Désobéissance d’Andreas Kuppler et la tétralogie allemande

  • GIRAUD Tristan : Combien de temps avez-vous mis pour écrire vos livres ?

Il m’a fallu 3 mois pour Daft Punk, 4 mois pour Brigitte Bardot, 4 semaines pour Le Choix d’Hannah Bohmer.

  • ​FRIJA Mayssaa : Comment trouvez vous vos lecteurs en tant qu’auteur?

Mes lecteurs sont trouvés via les  éditeurs, Héloïse d’Ormesson et Guy Delcourt.

  • SARRAZIN Garance : pourquoi avoir écrit cette histoire ?

Dans les années 2000, j’ai vu sur Arte un moyen métrage sur Albert Richter, l’homme qui a dit non : c’était un champion d’Allemagne du cyclisme qui a refusé de mettre de côté son entraîneur juif. Au moment de la photo officielle, il met une main sur son guidon et l’autre sur l’épaule de son entraîneur. Il sera retrouvé ‘suicidé » dans les geôles de la Gestapo. J’ai donc voulu faire une biographie de cet homme mais cela avait déjà été fait ; j’ai voulu faire de cet enthousiasme pour cette thématique un roman.

  • ​VAISSIERE Alexis : Vous êtes-vous inspiré d’une connaissance ou d’une personne pour créer le personnage d’Andreas Kuppler?

Je me suis aussi inspiré du journaliste que j’aurais pu être et que je n’ai pas été.

  • MOURANI Pia Rita-Maria : Que vouliez-vous transmettre dans cette histoire ?

La Boétie a écrit La Servitude volontaire avant 18 ans. Je voulais écrire un livre sur l’histoire de la servitude volontaire sous l’Allemagne nazie, pour comprendre comment un peuple a décidé d’être sous le sceau de cette servitude. J’ai voulu montrer la force qu’il faut pour résister à cette tendance à l’asservissement.

  • ​MENDES Welsy : Est-il plus simple de retranscrire les émotions d’Andreas à travers un roman ou une bd ?

Cela dépend. J’ai été producteur et co-scénariste de la BD et pour faire passer des émotions aussi fortes que dans le roman, il faut pratiquer l’art de la synthèse et savoir sacrifier beaucoup pour ne garder que la quintessence des choses. Et il faut passer à la symbiose de l’image et de l’écrit ; je me suis mis à la peinture il y a peu de temps et j’ai beaucoup peint, en m’apercevant qu’il y avait beaucoup de proximité entre l’écrit et la peinture. Aujourd’hui, si on regarde Bansky et le street art, on a le mariage entre les lettres l’image.

  • FRIJA Mayssaa : Avez-vous des projets d’écriture qui sont en suspens, des idées qui ne sont pas encore traitées ?

Oui, une biographie de Fiodor Dostoievski car je pense que Dostoïevski est le plus grand écrivain du millénaire ; si on considère 3000 ans d’histoire littéraire, le trio gagnant est pour moi Sophocle Shakespeare… et Dostoïevski.

Questions indiscrètes

  • GEROME Thais : Y’a t-il quelque chose que peu de gens savent à propos de vous ?

Oui, il y a des choses que mon épouse sait mais cela relève de l’intime. A part ça, on connaît peu mon rituel d’écrivain : je me lève à 4 heures du matin et je travaille de 4h à 8h.

  • Quels sont vos auteurs préférés ?

Dostoievski, pour Crime et châtiment et pour Souvenirs de la maison des morts ; Camus pour l’Etranger et le Mythe de Sisyphe ; John Steinbeck pour Des souris et des hommes.

HLP Ter – Cours du 17 mai : Exposés sur les Limites de l’humain et Création, continuité, rupture

Exposé d’Anaïs Antona sur “La folie dans l’art” ; prise de notes de Marie Raoul-Jourde

Folie : trouble du comportement et esprit qui altère faculté mentale (schizophrénie). Considérée comme une maladie à partir du 19 eme siècle. S’écarte du raisonnable.
Manque de sens moral de bon sens ou prudence.

Art : ensemble de moyen procédés pour qu’homme atteigne un résultat (7 arts : architecture, sculpture, arts visuel, musique, littérature, art de la scène et cinéma).

Rupture : latin rumpere, signifie briser action d’une chose qui se divise , contester traditions artistiques et de les faire évoluer.

1- libération folie dans l’art.

⁃   Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll (1865): plein d’éléments absurde qui réfèrent à la folie. Critique société victorienne. Critique d’une société froide. Chaque perso exprime une personnalité forte avec plein de sentiments.
⁃   Théodore Géricault, La Monomane de l’envie, 1821: peinture ou on voit une femme atteinte de la maladie de la monomane (capacité de ne pouvoir se concentrer que sur 1 seule chose, et ne pas en démordre). Auteur a voulu rendre réelle la maladie sans extrapoler. Critique de la société qui rejetait les « fous ».
⁃   Francis Bacon, Selfportrait 1971: autoportrait, couleur sombre, figure presque pas vilaine. Personne psychologiquement torturées qui se voit physiquement. Mouvement surréaliste. Peintre malade et maltraité par son père et rejeté à cause de son homosexualité. Entretien obsession de la mort= beaucoup de portrait d’humains torturés. C’est une libération pour lui.

2-LA FOLIE COMME UNE RUPTURE DANS L’ART.

⁃   L’expressionnisme : Von Gogh, Verger d’Olivier (1889). Peine œuvre hors du commun avec mouvement expressionniste: couleur vive, forme anormal. Dans le tableau : impression de vague, atmosphère pessimiste, ciel sombre, rupture entre le mouvement expressionniste et la rupture entre la religion et Van Gogh.
⁃   Le Surréalisme: Salvador Dali, La Persistance de la mémoire (1931). Mouvement surréaliste ( vient du mouvement dadaïsme). Peintre y transcrit ses peurs de la mort et du temps qui passe. Expérience traumatisante (né en même temps que son frère mort= réincarnation)le rend fou. La folie est un moyen de rupture pour le peintre et pour le mouvement.
⁃   Théâtre de l’absurde: Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve (1950). Rupture entre le genre comique et dramatique, rendre chaque faits et gestes absurdes.

CONCLUSION

Libération de la folie, préjugés au travers de l’art.
Libération de la folie de l’homme par la peinture
Folie constitue une rupture dans l’art, bouscule le classique.

Exposé de Mle Bernard sur Les limites de l’humain :

HdA – Cours du 17 mai : Interview de l’ensemble Jabuticaba sur les musiques brésiliennes

On se détend et on boit frais à Rio de Janeiro

Nous recevons aujourd’hui (en visio) Raisa Franca Bastos et Remy Reber de l’ensemble Jabuticaba.

Sur vos parcours

Est-ce qu’il y a un nombre d’années minimum pour le solfège ?

Il y a différents types de pratiques musicales, certaines exigent une formation musicale poussée. Pour un pro, c’est 15 ans ; pour un amateur, des bases suffisent.

Etes-vous des enfants de la balle ?

Raisa : ma mère est prof de chant au conservatoire et enseigne la musique brésilienne, j’ai donc participé à des projets sur scène petite, à des chœurs d’enfant, à des comédies musicales ; Remy : non !

D’où vient le nom de votre ensemble ?

C’est un nom d’origine indienne. La 1re tribu au Brésil est la tribu tupi et la 2e la tribu guarani. Ces 2 tribus ont créé un langage commun, le « tupiguarani » ; « jabuticaba » est un nom de fruit en tupiguarani, il désigne une sorte de grand raisin.

Quels sont vos parcours professionnels ?

Remy : J’ai fait une licence de musicologie dans un conservatoire de région puis à Paris pour me spécialiser en guitare classique et pour me former à être prof. Le conservatoire supérieur national de Paris est accessible sur concours (il y en a un autre à Lyon). Le concours consiste en des épreuves éliminatoires de solfège, puis à jouer des pièces de différente époques ; la deuxième épreuve, si on est sélectionné, consiste en un autre oral avec un temps limité pour préparer une pièce imposée et en un déchiffrage sur place.

NB : La musique savante est ce qu’on appelle musique classique, mais elle compte aussi la musique contemporaine. Le reste est désigné comme musique populaire (transmise oralement) et musique actuelle (rock, pop etc.).

Raisa : J’ai fait un bac L, une prépa littéraire puis l’Ecole Normale Supérieure de Paris à Ulm, un master puis un doctorat à l’université. Je suis prof de français.

Sur la musique brésilienne

De combien d’instruments savez-vous jouer ?

Du violon, et des percussions pour Raisa, qui est chanteuse ; de la guitare et des percussions pour Remy, qui chante aussi.

Quel est votre instrument préféré ?

La voix pour Raisa, car c’est une découverte de soi ; le violoncelle pour Rémy, mais aussi el cymbalum.

Quelle est la différence entre la bossa nova, la samba et la salsa (et le tango peut-être aussi) ?

La Samba est une musique du Brésil du début 20e s. Au début ce sont toutes des danses, sauf la bossa. Le tango est argentin et est une danse de couple. La samba est une danse individuelle, très rythmée, qui vient des favelas. La bossa naît plutôt au Nord du Brésil, dans les années 60, autour de Bahia où plus de populations africaines ; elle vient de la rencontre entre samba/jazz. La bossa a un rythme plus lent et aborde des thèmes plus mélancoliques ; le mot portugais « saudade » désigne ce manque, cette nostalgie ; c’est plutôt une musique bourgeoise, d’élite, qui s’exporte bien aux USA et en Europe.  

Qu’y a-t-il dans les maracas ?

Les maracas sont des percussions de la musique cubaine. Elles sont remplies différemment selon le type de son qu’on veut avoir : il s’agit de coques de fruits séchées (calebasses) avec des graines, du riz, des billes en plastiques ou en métal. Quand on improvise à table, on peut parfois utiliser une cuillère ou un pot avec du riz.

Est-ce que les percussions s’apprennent avec des cours ou c’est juste au talent ?

Elles s’apprennent avec des cours, de l’observation, de la pratique. Il faut jouer 30 minutes par jour en essayant différents rythmes, selon Antonio Barreto ; le talent ne suffit pas.

Est-ce que vous avez déjà joué de la musique sur de la capoeira ?

Oui, souvent avec le tambourin brésilien ou avec le berimbau. La capoeira est plutôt un jeu, c’était une manière pour les esclaves de s’entraîner à se battre sans en avoir l’air.

Quel est votre artiste préféré de musique brésilienne ?

Compositeur : Antonio Carlos Jobim, Chico Buarque, Gilberto Gil, Beth Carvalho

Guitariste : Baden Powell

Chanteuse : Monica Salmaso, Elis Regina

Questions décalées

Avez-vous une anecdote (chacun) sur un de vos concerts ?

Oui, chanter sur scène enceinte est une expérience très particulière ! La musique brésilienne est dansante et il est difficile de rester immobile comme il le faudrait en étant près de la fin de la grossesse.

Et pour le mini-concert de l’ensemble Jabuticaba, qui nous a interprété Desafinado en live :

HLP 1res – Cours du 26 mars : Exposé sur la science-fiction

Prises de notes de Doriann Machado :

Le terme de science-fiction : inventé pour désigner la littérature de l’étrange qui se base sur les progrès scientifiques. La science-fiction est un genre narratif qui est utilisé pour le cinéma ou encore la littérature. Elle met souvent en œuvre des mondes inventer et donc parcourir et accroitre l’imagination de l’humains avec des créations et idées sans fin. Selon différente personne la fiction peut être : n’est pas une question de degré mais de genre, qu’il n’y a pas de frontière nette entre la fiction et la non-fiction, est une compétence psychologique que le petit enfant apprend dès ses premières années, on peut jouer sans s’y abimer, entre dans la construction du savoir sous la forme d’une hypothèse par des sources. La science-fiction peut également être sources d’inspirations pour des objets pour l’homme dans le futur. Cela nous montre comme par exemple que la science-fiction est source d’inspiration voir des prédictions comme par exemple jules verne qui avait déjà de grande idée d’objet volants qui par le futur a la Nasa vont s’inspirer les ingénieur, il va également inventer en imaginant les sou marins avec le Nautilus. Mais prenons également l’exemple de Star Wars qui peuvent faire peur parfois et peut être que des technologies de cette univers pourrais voir le jour dans notre monde car des ingénieurs ce seront inspirer des films de LUKAS FILM. Mais à noter également que parfois à travers la science-fiction cette dernière va essayer de nous mettre en garde que la science-fiction ne doit pas devenir dangereux pour notre influence et nos choix personnelles sur la vie. Et à noter que parfois il faut savoir faire la différence entre réel et irréel et donc empêcher l’homme de commettre des erreurs