Le podcast pour aider vos révisions est en ligne !! Il s’appelle “Passe ton bac de français d’abord” et vous aide à comprendre et à expliquer les textes au programme du bac mais aussi à réviser vos points de grammaire et à faire les exercices pour vous entraîner !!
Conclusion – Que nous apprennent les œuvres étudiées sur le rapport à la morale de la société ?
Dans les 3 œuvres que nous avions étudiées, on note que les personnages féminins ont un rapport différent à la morale de la société.
La Princesse de Clèves nous montre l’importance d’une société avec une morale imposée à l’individu. Au fur et à mesure du roman, les personnages intériorisent la norme sociale : la Princesse veut garder sa vertu, c’est-à-dire sa réputation à la Cour, ce qui implique de ne pas céder au duc de Nemours, de rester fidèle au Prince de Clèves.
Madame Bovary n’accepte pas la morale de son temps : elle est tentée par le suicide car elle préfère échapper à la société, même par la mort, que s’y adapter. Il y a une tentative de suicide au milieu du livre lorsqu’elle reçoit la lettre de rupture de Rodolphe et un suicide à la fin du roman.
Thérèse Desqueyroux rejette aussi la morale de son temps parce qu’elle n’aime le mari qu’on lui a donné et qu’elle veut briser ce lien pour s’en échapper. Elle en vient à la solution criminelle de tenter d’empoisonner son mari.
Nos personnages de femmes ont toutes des comportements différents par rapport à la morale de leur temps : la Princesse de Clèves l’accepte mais se retire du monde, Madame Bovary finit par se suicider et Thérèse Desqueyroux refuse cette morale en allant vers le crime puis l’auto-destruction mais il finit par gagner sa liberté et par se réconcilier avec le monde.
Plan de l’explication de texte 1. Comment Thérèse voudrait que son mari se comporte (début => « ne pensons jamais ») aEspoir de Thérèse (=> voit) – plus-que-parfait “avoir réduit” – connotations négatives pour désigner Bernard => blâme bDoute sur la réalisation de son souhait (Au vrai => jamais) – question rhétorique – champ lexical de la réflexion (préméditées)
Préparation intérieure du discours de Thérèse (« Elle allait dire » => « jamais été ») aProposition sur sa disparition (elle allait dire => nomades) – subordonnée conjonctive circonstancielle qui énonce une condition au départ de Thérèse – la personnification des ténèbres bThérèse envisage son futur (Je consens => jamais été) – répétition du “je” qui insiste sur sa décision subjective – champ lexical de l’oubli avec gradation et asyndète (pas de connecteurs logiques, NB : est souvent utilisé avec la parataxe, c’est-à-dire l’utilisation des signes de ponctuation comme virgules, points-virgules)
L’agressivité de Bernard (« Et déjà » (…) fin) aPrière adressée à Bernard (« Et déjà (…) s’est retourné ») – conjonction de coordination “et” qui donne une impression de soudaineté, d’inattendu – la parataxe avec point virgule et deux points marque une libération, une prise de décision, et un passage à l’acte b Réponse négative et colérique de Bernard (« Du fond » (…) fin) – présent d’énonciation qui nous accéder aux pensées de Bernard – insistance sur le caractère “irrévocable” des décisions de Bernard qui confirment le blâme qui avait été fait de lui auparavant
Voici les extraits vidéos que nous avons essayé de visionner ensemble :
II. Parcours de lecture : Individu, morale, société
Explication de texte : Gustave Flaubert, Madame Bovary
Résumé de l’œuvre : prise de notes [ré-écoute sur le podcast]
Plan du texte : 1) Deux premiers paragraphes de récit sur les souvenirs d’Emma et son risque de suicide 2) Un dernier passage de dialogue de retour à la réalité avec le mari qui ne comprend pas et la bonne qui devine
La tentation du suicide
1er paragraphe : remémoration de l’histoire d’amour avec Rodolphe
Oxymore : « ricanements de colère » => réaction nerveuse
Analepse, énumération, parallélisme syntaxique, pronoms qui réfère au couple, imparfait de l’indicatif avec aspect duratif et valeur de répétition : « elle le revoyait, elle l’entendait, elle l’entourait de ses deux bras » => remémoration entêtante, avec répétition du souvenir
CL de la violence : battements, frappaient, grands coups de bélier, accéléraient, croulât (tremblement de terre)
2e paragraphe : la confusion mentale d’Emma et un vertige dangereux
Personnification : « rayon lumineux (…) tirait (…) le poids de son corps » => impression d’une emprise presque surnaturelle sur Emma, dont le corps est réifié/chosifié (=le poids de son corps)
Comparaison : « à la manière d’un vaisseau qui tangue », comparaison entre le bateau dans la tempête et les sols de la place et du plancher => impression de mal de mer, de vertige ressenti par Emma
Retour à la réalité
Discours direct, phrases exclamatives : « Ma femme, ma femme » => retour à la réalité d’Emma grâce à la voix de son mari
Parataxe (utilisation de virgules, points-virgules, deux points explicatifs) : « L’idée qu’elle (….) servie » => les événements s’enchaînent sans lien causal, sans logique
Si vous voulez confronter votre connaissance de la scène du bal dans La Princesse de Clèves avec ce qu’en fait Netflix dans le pilote de la Série Reign, vous constaterez, notamment, un problème de lieu : la rencontre entre Mary Stuart et François II ne s’est pas faite au bord de la mer mais… au château de Saint-Germain-en-Laye (cocorico) !!! Diane de Poitiers était plus âgée qu’elle n’apparaît dans la série ; et le mariage entre Mary Stuart et François II a été célébré dans la salle des Caryatides du palais du Louvre.
Sont néanmoins bien retranscrites les relations galantes, même si elles sont, dans la série, réactualisées selon les codes d’aujourd’hui.
A vous de trouver les autres incohérences historiques et culturelles !!! Pour vous aider, vous pouvez consulter l’excellente et indépassable biographie de Mary Stuart par Stefan Zweig, particulièrement ses deux premiers chapitres.
Et en bonus, une Tchat Story qui fait fortement penser à La Princesse et à sa mère :
Au théâtre privé, on privilégie le comique avec du comique de geste (mimiques) et de situation (l’amant dans le placard), mais aussi avec du comique de mot (référence à Christian Lacroix). Le décor est réaliste, la diction est naturelle et les costumes sont réalistes.
Au théâtre public (la Comédie Française), le sérieux l’emporte sur le comique dans la parodie qui en est faite ; la diction est théâtrale voire tragique, les costumes et le décor sont stylisés et abstraits et on préfère le noir et blanc aux couleurs. La pièce originale perd ses effets comiques pour donner lieu à une expérimentation théâtrale.