
L’éducation, conçue d’abord comme une transmission, peut aussi être l’occasion d’une émancipation
Dans Le Cercle des poètes disparus, des garçons sont dans un internat ; l’éducation est encadrée. Les élèves se rendent dans un lieu interdit évoqué par le professeur ; un élève en parle et la punition est collective. L’éducation parentale est aussi évoquée car un personnage veut devenir comédien contre l’avis de son père, ce qui mène au suicide de l’élève et au licenciement du professeur. Les méthodes éducatives de ce professeur sont originales : le professeur fait déchirer les manuels de littérature parce qu’il réprouve cette manière d’enseigner. La transmission se fait par l’école suivant 4 piliers : tradition, honneur, discipline et excellence. Le maître mot est le conformisme et l’éducation est plutôt tournée vers les sciences que vers la littérature. Le professeur est un « capitaine », un guide plutôt qu’un enseignant. L’éducation de l’école est du côté de la transmission et celle du professeur du côté de l’émancipation.
Dans Les Choristes, le professeur Clément Mathieu enseigne la musique, notamment à un élève, Morange, qui fait le cancre mais qui est alors éveillé à la musique. Dans une scène, alors qu’il doit être puni, le professeur le laisse chanter dans un moment de révélation à soi et aux autres. L’éducation est alors placée du côté de la recherche de soi mais aussi de la transmission.
Dans Le Sourire de Mona Lisa, une professeure d’histoire de l’art enseigne dans une université pour filles. Toutes les étudiantes ont le projet de se marier et n’étudient que pour trouver un bon mari. La professeure essaie de leur ouvrir l’esprit afin de les faire échapper à l’influence familiale. Une des élèves fait des études de droit et ne veut pas poursuivre car elle se destine au mariage. La professeure parvient à faire s’émanciper ces jeunes femmes alors qu’elles suivent par ailleurs des cours sur « comment faire croire à son mari que l’idée vient de lui ».
Dans Être et avoir, documentaire français, un professeur enseigne à une classe unique en Auvergne. Il tisse un lien avec chacun de ces élèves pour les faire évoluer ; par exemple, il fait découvrir le collège aux CM2 et se base beaucoup sur l’expérience et sur les erreurs de chacun plutôt que de punir (par exemple avec un élève qui aime mettre la main dans la peinture). L’une des élèves a un père malade d’un cancer et le professeur prend le temps de la conseiller, de la soutenir. L’émotion du professeur est perceptible à la fin de l’année car il s’agit d’une vocation et que cela se construit sur un lien humain, ce qui est touchant. L’éducation se place alors du côté de la recherche de soi, sur le plan affectif, et de la transmission de savoirs.
Dans La Guerre des boutons, de jeunes enfants s’affrontent, ce qui rappelle les tensions qui existent encore d’une école à une autre. Pour ces jeunes enfants, les règles sont celles du plus fort ; n’ayant pas de règles, ils se cherchent.
Mais l’éducation poursuit également des objectifs réalistes, à rebours de toute utopie
Le texte de Hannah Arendt, La crise de l’éducation, soutient l’idée d’une éducation aux objectifs réalistes. Le but est de préparer l’enfant au monde par la transmission de savoirs et de connaissances. Elle avance l’idée qu’il faut préparer l’enfant à un monde réel : « le rôle de l’école est d’apprendre aux enfants ce qu’est le monde ».
Dans le texte « Lettre aux instituteurs » de Jules Ferry, la première mission d’un instituteur est de livrer un enseignement moral et civique. Par ailleurs, la religion n’a pas sa place au sein de l’école. Ce texte poursuit des objectifs réalistes en éduquant la jeunesse pour le monde de demain.