HdA 1res – Cours du 15 mars : Intervention de Benjamin Altur-Ortiz

La Bonne voie (Benjamin Altur-Ortiz)

Nous avons eu la joie de recevoir ce lundi Benjamin Altur-Ortiz, scénariste, réalisateur et producteur.

Nous avons parlé avec lui des métiers du cinéma et nous l’avons interrogé sur deux de ses réalisations : La Bonne voie, un court-métrage réalisé en 16 mm en un plan/une prise avec une bobine de 120 m et le dernier spot de l’association Women Safe contre les violences faites aux femmes.

Voici le compte-rendu de l’intervention écrit par les élèves :

“Benjamin Altur-Ortiz est quelqu’un à l’écoute et de naturel. Son discours était différent de celui de Nicolas Briançon concernant le parcours des gens du cinéma : selon M. Altur-Ortiz, il faut aussi parfois savoir changer de voie, s’adapter, faire autre chose. Ses réponses étaient précises et elles étaient en lien direct avec nos questions. Nous avons bénéficié de l’écoute nécessaire pour poser toutes nos questions.

Son parcours est atypique. Il a passé un bac cinéma en 1990 et a fait une école d’audiovisuel. Ses grands-parents ont joué dans certains films comme Mon cousin Amédée (1957), un film à sketch dans lequel son grand-père joue. Il a commencé comme scénariste mais c’est un métier compliqué, qui marche beaucoup au réseau. Il a réalisé des courts-métrages, dont La Bonne voie qui avait été pré-sélectionné à Cannes mais qui n’a pas été nominé, sans qu’il sache pourquoi.

Benjamin Altur-Ortiz nous a parlé du fonctionnement du festival de Cannes en nous apprenant que c’était l’endroit où faire des rencontres professionnelles et où les films se vendaient. Il s’y tient plusieurs festivals : La sélection officielle, Un certain regard, La Quinzaine des réalisateurs. Pour être accrédité, il faut être un professionnel du cinéma.

Concernant La Bonne voie, BAO nous a dit qu’il a tourné dans la gare de Mareil-Marly ; les acteurs sont principalement amateurs et bénévoles. Le film dure environ 8 minutes et la musique a été choisie pour dédramatiser la situation. Le noir et blanc est un choix par défaut, dû à la pellicule qu’il restait (120 mm) ; le film a été tourné en steadycam avec un plan (plan séquence) et en une prise. Le son n’est toujours pas bon à cause des conditions d’enregistrement à la perche et alors qu’il pleuvait.

Concernant le spot pour Women Safe, BAO voulait une voix-off mais le temps a manqué. La musique raconte une histoire et est inspirée par des musiques balkaniques. Les couleurs ont été choisies par rapport à la charte graphique de l’association.

Concernant Netflix, BAO nous a appris que lorsque la plateforme finance un film, elle emploie des producteurs exécutifs pour le réaliser. Il mettra prochainement en ligne un documentaire sur le basket, Dunk or Die (Nicolas de Virieu), autour du dunker Kadour Ziani. Netflix s’apprêter à devenir producteur exécutif. L’apparition de ces plateformes ainsi que la situation sanitaire bouleverse la chronologie des médias, c’est-à-dire la durée minimum entre l’exploitation du film en salles et sa diffusion en VOD et DVD.

Il nous a montré deux scénarios originaux, l’un qui est une comédie pour laquelle il cherche un réalisateur  et l’autre qu’il veut produire et réaliser lui-même. Le scénario doit être déposé et être rédigé en Courrier 12. On y indique les termes « seq » (pour séquence) et « cut » (pour couper), ainsi que « fondu enchaîné », « fermeture à l’iris ». Le nom des personnages sont en majuscule. Un des scénarios fait 90 pages, soit 1 minute par page.”